Page 6 - Flipbook Fr 1 2014

Créée en 2010, la coopérative Vin de Liège a réussi son pari : elle a en efet réuni un capital de 1,65 million d'euros afn de réimplanter un vignoble et produire des vins de qualité en région liégeoise ! Les souscriptions sont désormais clôturées. Depuis sa création, plus de 880 personnes ont rejoint le capital de la coopérative, épaulée par plusieurs fonds régionaux d'investissement. Ces prises de participation ont permis de fnancer l'acquisition de plusieurs parcelles, la plantation des vignes (12 ha de cépages hybrides à Eben-Emael et à Heure-le-Romain) et les premiers investissements de vinifcation. Un chai est en voie de construction. Le tout en créant plusieurs emplois et en réinsérant socialement des personnes en difculté. Le premier vin est en cuve mais ne sera pas commercialisé mais une production de près de 100.000 bouteilles est prévue pour 2017. (mv).

En octobre dernier, lors d'une mission commerciale belge en Afrique du Sud, la princesse Astrid et plusieurs ministres belges, dont le ministre des Afaires étrangères Didier Reynders, ont eu l'occasion de déguster des vins sud-africains produits par des Belges installés dans la région du Cap. La découverte a manifestement plu, puisque le ministre a souhaité clôturer les Journées diplomatiques le 7 février dernier en ofrant à l'ensemble des ambassadeurs belges réunis à Bruxelles des vins produits en Belgique (Ruf-fus, Schorpion, Pietershof, Hagelander,…) mais également à l'étranger (Colmant, De Moor, Kovera, Almenkerk…), ainsi que quelques alcools (Lambertus, Filliers,…). Lors de leur discours de clôture, tant le président du spf, Dirk Achten que le nouveau secrétaire de la Fédération belge des Vins et Spiritueux, Geert Van Lerberghe, ont invité les diplomates à contribuer à faire (re)connaître les vins belges en les ofrant aux visiteurs de leur ambassade, au même titre que le choco-lat ou la bière... Il est certain que cela ne manquerait pas de panache ! (mv)

Le réalisateur américano-brésilien Jonathan Nossiter s’est fait connaître en 2004 avec le flmMondovino (2004) sur le business du vin, un documentaire qui a ouvert la voie à une nouvelle tendance dans le monde du vin, les vins orientés terroir. Mondovino dénonçait en efet la standardisation croissante des vins et, partant, l’infuence que joue, notamment, un certain Robert Parker. Tourné avec une caméra digitale dernier cri, plutôt qu’en pellicule traditionnelle, ce flm fut un véritable succès. Bien sûr pour son scénario, mais aussi et surtout pour les témoi-gnages vibrants des vignerons rencontrés par Nossiter et par les déclarations de l’œnologue Michel Rolland qui, sans le vouloir, a livré une caricature de lui-même. Dix ans plus tard, Nossiter vient de présenter au 64 e festival du flm de Berlin “Natural resistance”, un titre qui évoque irrésistiblement la biodynamie et les vins naturels. En réalité, le flm présente la manière dont certains vignerons italiens résistent aux normes sur les appellations fxées par l’Union européenne ou par les associations de vignerons. Paradoxal puisque ce sont précisément ces lois qui devraient les protéger de l’uniformisation. Manifestement pas assez.

Nossiter part à la recherche de vignerons qui veulent faire des vins “autrement”. “Je n’avais pas de scénario pour ce flm, déclare le réalisateur à l’agence France Presse, “il s’est fait naturellement au fl des tournages”. Ce flm n’est pas la suite de Mondovino, mais la passion de son réalisateur pour les vignerons-artisans ne s’est clairement pas éteinte. Nossiter reconnaît avoir été particulièrement impressionné par le vigneron Stefano Bellotti qui emmène le spectateur dans un "voyage spirituel à travers la philosophie, la biologie et l'histoire sociale de ces dernières décennies." (dr)