Page 39 - Flipbook 5-2013 FR[1]

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cahier des charges précis. Mais ce n’est pas simple. Peu à peu on s’oriente vers cette méthode responsable dans toutes les régions françaises.

BS: Les teneurs paraissent bien souvent infnitésimales et largement inférieures aux seuils de toxicité retenus par l’administration ?

PC: C’est exact, toutes les teneurs en résidus mesurées sont inférieures aux limites maximum de résidus en vigueur. Par contre, il faut savoir que ces limites sont encore fxées sur le raisin et pas sur le produit fni qui est le vin. Ce qui n’est pas très sérieux. Il est souhaitable que la réglementation évolue à ce sujet pour faire diminuer les limites et s’approcher de ce que l’on observe dans la pratique c’est-à-dire des teneurs en résidus très faibles dans les vins commercialisés.

BS: L’acte de vinifcation en lui-même ne permet-il pas d’éliminer la plupart des résidus ?

PC: La vinifcation est un procédé incroyable. Avec des raisins parfois insi-pides, on produit de grands vins et surtout on élimine la très grande majorité des pesticides appliqués ! Ce n’est pas pour autant une raison pour ne pas raisonner et réduire leur utilisation… En efet, s’il n’existe bien aucun risque pour le consommateur, les applicateurs c’est-à-dire le viticulteur lui-même et l’environnement proche des vignobles, peuvent être impactés plus fortement. Les mentalités évoluent désormais très vite. Sauf, il faut le remarquer, dans certaines instances techniques supposées aider les viticulteurs qui sont d’un archaïsme afigeant en jouant la politique de l’autruche …

BS: Les producteurs du monde entier peuvent-être concernés par les taux de rési-dus dans les vins. Mais le sont-ils de manière identique?

PC: Non, faire du BIO intégral ou sous protection très légère au Chili ou par exemple dans le centre de l’Espagne est infniment plus simple qu’à Bordeaux ou dans le Piémont pour citer ces deux régions notamment…

BS: Aucun vin n’est fnalement à l’abri, mêmes pas ceux produits avec des raisins cultivés en bio ?

PC: Non ce n’est pas exact. La situation des vins BIO s’est nettement amé-liorée avec les progrès de la certifcation. Il est parfois possible de détecter des traces de polluants dans certains. Il est possible que leurs vignobles, souvent petits, soient pollués indirectement par leurs voisins non BIO…Nous efec-tuons une étude sur ce sujet. Mais l’étude de QUE CHOISIR a aussi montré qu’il n’était pas besoin d’être absolument BIOpour ne pas présenter de résidus de pesticides ! C’est le cas de plus de 10% des vins analysés.

BS: Est-il raisonnable de penser qu’aujourd’hui les vignerons font beaucoup plus attention à l’utilisation des pesticides ?

PC: Mais bien sûr ! Les vignerons ne traitent pas leur vigne pour le plaisir. Cela coûte très cher. Mais il est vrai qu’ils sont, de mon point de vue, très mal informés voire désinformés, sur les options de sélections et de raisonnement des matières actives et des moments opportuns de traitement. De nouveaux outils sont disponibles, il faut former et informer les viticulteurs pour plus les sensibiliser aux risques. C’est l’objet de la démarche "+NATUREbyEXCELL". D’ores et déjà près de 33%des vins ne présentent que d’infmes traces de résidus et sont conformes à des limites maximum de résidus fxées pour le vin.

BS: Il n’est donc pas imbécile de penser que la situation s’améliore ?

PC: Mais c’est un fait, la situation s’est améliorée très sensiblement. Les observatoires du type de ceux de QUE CHOISIR efectués régulièrement démontrent une amélioration substantielle de la situation. Le nombre de molécules systématiquement détectées baisse et les concentrations résiduelles aussi. Par contre, il faut bien avouer qu’à ce rythme et avec cette méthode nous risquons d’être loin des engagements du plan ECOPHYTO 2018 issu du Grenelle de l’Environnement Français. En efet, celui-ci prévoit à cette date une réduction de l’usage de 50% des produits phytosanitaires . Pour le moment nous ne sommes pas dans les clous…Mais il est certain que les coups de tonnerre qui résonnent à chaque publication du type de celle de QUE CHOISIR sont de bons aiguillons pour faire évoluer les choses.

Avis aux Ecoles Hôtelières

Le Concours Mondial de Bruxelles recherche des écoles hôtelières dynamiques et motivées pour compléter son staff technique.

Pour son 20ème anniversaire, le Concours Mondial de Bruxelles se déroulera début mai au Palais 2 du Parc des Expositions de Bruxelles. Près de 350 experts et journalistes du monde entier viendront déguster les 8500 vins mis en compétition.

Pour assurer le service et la gestion logistique de cette organisation, le Concours Mondial de Bruxelles souhaite proposer à plusieurs écoles hôtelières de Belgique de s’associer à cet évènement.

Le Concours Mondial de Bruxelles offre aux écoles et aux élèves :

 Une expérience professionnelle unique

 La participation à un évènement d’ampleur internationale  Une mise en avant médiatique valorisante

 Une remise de diplôme pour tous les élèves participants

En outre, le concours s’engage également sur les points suivants :

 Financement des frais de déplacement au départ de l’école  Financement des repas

 Financement d’un viatique pour tous les élèves

Dates et horaire :

Mercredi 30 avril de 10h à 16h30 Jeudi 1er mai de 10h à 16h30 Vendredi 2 mai de 8h à 15h30 Samedi 3 mai de 8h à 15h30 Dimanche 4 mai de 8h à 15h30

Pour plus de renseignements contacter :

Géraldine Gérard

par téléphone au +32 2 533 27 67 ou par mail cmb@vinopres.com

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