Page 36 - Flipbook FR 3-2012

L’histoire de la Vallée de la Bekaa est trempée dans le cliquetis des armes, les mystères, la passion et la beauté. Le cocktail qui fait de la vie ce qu’elle est. Les choses y ont rarement été simples, mais elles nous abreuvent de récits captivants. Et de vin.

Le salon de l’hôtel Palmira est plongé dans une semi-pénombre. Au-dessus d’un vieux chauffage au naphta, une gigantesque tapisserie recouvre presque tout le mur. Des étagères en verre abritent des céramiques artisanales. C’est à se demander si tout est artisanal dans cette vallée ! La pénombre s’achève un peu plus loin, près d’une fenêtre qui offre une vue unique sur les ruines de Baalbek. Elles font partie de ce que l’architecture romaine nous a laissé de plus monumental. Peu d’édifces romains sont d’ailleurs conservés dans un si bon état. Il s’agit d’un temple consacré à Bacchus, le dieu du vin. Et comme pour démontrer que les dieux romains avaient du mérite, une vallée verdoyante s’étale derrière le temple, la Bekaa. Un endroit privilégié par mère nature. A 30 km à peine de Beyrouth et du littoral libanais, il profte du soleil, protégé par des sommets enneigés.

Textes et photos: Albena Shkodrova-Desmet

S’il est un vin de la Vallée libanaise de la Bekaa que nous connaissons, c’est bien le Château Musar. Ce vin emblématique du Liban n’est pas le fruit d’un heureux hasard. Au milieu de la vallée, les ruines du temple de Bacchus nous rappellent que l’on fait ici du vin depuis des milliers d’années. Jadis, on le faisait même sans patrouilles de militaires en armes. Mais pas de souci, les fancs montagneux de la vallée de la Bekaa ne protègent pas seulement des intempéries et du vent, mais aussi des balles qui siffent.

La Vallée de la Bekaa au Liban Oenotourisme sur la ligne de front

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Vendanges dans la vallée de la Beeka

Le Temple de Bacchus à Baalbek