Page 63 - Flipbook FR VINO 2-2012

bouteilles, puis j’ai acheté une ferme à Grand-Bigard et je l’ai rénovée avec des caves sou-terraines et un dépôt de 300.000 à 400.000 bouteilles. L’année prochaine, le stockage sera rénové et encore agrandi. Car mon fls Philip et moi sommes d’avis qu’il ne faut pas réduire le stock. Les comptables nous le disent aussi. Nous avons beaucoup de grands clients et pour pouvoir offrir des prix intéressants, il faut ache-ter des volumes importants. Ainsi, nos clients peuvent acquérir chez nous des produits à un prix quasiment identique à celui pratiqué chez le producteur et ils nous restent donc fdèles. En 1993, Ludwig Cooreman a acheté un château à Bordeaux : Bertrand Branaire. L.C. :”Presque par hasard, je connaissais le vin et je voulais acheter un vignoble entre Pauillac et St-Estèphe. Jean-Louis Mandrau (Cf. le Dossier Belgovino) m’a alors donné un tuyau en or. Je savais qu’il fallait travailler et investir pendant pas loin de 20 ans pour obtenir un vin de pointe. Nous y sommes presque.” Ludwig est béni : il a un fls qui veut reprendre les affaires. L.C. :”Philip a entre-temps obtenu son diplôme de l’Université de Bordeaux et il s’occupe déjà des contrats in-ternationaux : la Russie, la Chine, même Myan-mar. Oui, il est tout doucement temps pour moi de me retirer !” (dr)

il a tout de suite su ce qu’il voulait faire le reste de sa vie : importer le vin dans le seul pays où Pernod-Ricard, à l’époque encore ensemble dans une joint-venture avec les autorités chinoises pour Dragon Seal, n’arri-vait pas à s’implanter commercialement : La Belgique. Mais les choses ne se sont pas déroulées aussi rapidement. En effet, il était obligé d’acheter au moins un conteneur, sinon, pas d’accord. Il lui a donc fallu une année complète pour vendre le premier conteneur de vins chinois en Belgique. L’idée d’un enrichissement rapide pouvait donc être oubliée. La deuxième année, les choses ont légèrement progressé et il a pu vendre deux conteneurs. Frans : “il m’a fallu des années pour atteindre un point d’équi-libre.” Mais grâce au boom chinois de ces dernières années, il semble que ses affaires aient grandi tout naturellement. Cependant, derrière cette croissance se cachent de

la sueur, des milliers de kilomètres sur les routes du pays et beaucoup de travail de prospection. Actuellement, toute la restau-ration chinoise wallonne est à ses pieds, le vin rosé de Frans Develter a obtenu une médaille au Concours Mondial de Bruxelles et il estime que c’est le bon moment pour transmettre sa société. Pour cela, il a trouvé l’homme idéal en la personne de Jianfeng Zhang du restaurant Le Pavillon Chow (Waremme), avec qui il continuera à déve-lopper les activités à grand succès du vin chinois. (dr)

Pas moins de 26 producteurs étaient présents lors de la troisième dégustation de WBA, avec une sélection d’environ 500 références. Un ‘festival extra rosé’ séparé baptisé ‘pink wines of Europe’, 39 vins, constituait le point d’attraction central. Chez les producteurs français, il s’agissait, entre autres, des Chablis de J-M.Brocard, des Fiefs Ven-déens de J.Mourat, des vins de Provence du Domaine Sorin, des Champagnes Go-net-Médeville, des bordeaux de Taillan & Ginestet, des Vignobles Landeau et des Domaines C.G.R. L’Espagne était égale-ment représentée par 7 producteurs, l’Ita-lie par 6, l’Allemagne par 3, et l’Autriche et le Portugal avaient chacun envoyé 2 producteurs. De jolies nouveautés étaient

Le Champagne Jacquart est l’enseigne de la coopérative Jacquart & Associés, regroupant elle-même trois coo-pératives plus petites. Ce qui représente au total environ 1500 coopérants. Par rapport à un certain nombre de concurrents, la notoriété de la maison devait être reboostée et c’est pour cette raison que Floriane Eznack , œnologue chez

Veuve Clicquot jusqu’en juin 2011, a été engagée l’été dernier. Le vin pré-sente une série de carac-téristiques particulières, par exemple une dose très élevée de chardonnay et l’assemblage d’environ 150 vins dans le vin prin-cipal. Selon la philosophie

à laquelle Floriane Eznack adhère, il est plus intéressant de conserver le vin de base plus longtemps sur lie que d’uti-liser un pourcentage élevé de vins de réserve. “Par cette approche, nous obtenons plus d’élégance qu’auparavant,” explique l’œnologue lors d’une présentation des cham-pagnes de Jacquart au restaurant Trente de Kwinten De Paepe. Bien qu’elle ait à peine eu le temps d’apposer son

cachet sur les vins, la dégusta-tion de la Cuvée Millésimé 2005 Blanc de Blancs , de la Cuvée Rosé et de la

Cuvée Brut de Nomimée (avec du vin de base de 2000) était plutôt convaincante, tout comme le Skrei accompagné de plantes saumurées et le Pou-let des Landes accompagné de mangue et curry du chef. Nous sommes curieux de découvrir les prochaines cuvées de Flo-riane. (dr)