Page 57 - Flipbook FR VINO 2-2012

Bien que 90% de toutes les Cachaças sont consommées au Brésil, l’exportation se développe rapidement, en partie à cause de la popularité grandissante des cock-tails à la mode comme la Caïpirinha. La demande d’un produit haut de gamme n’a cessé de croître.

C’est précisément pour cette raison que la Maison Leblon a été fondée en 2005 pour la production d’une Cachaça arti-sanale et haut de gamme par le maître distillateur français Gilles Merlet de Cognac. Ce dernier a constaté que la Cachaça était produite au Brésil selon une distillation industrielle et continue. Il a importé ses compétences en matière de distillation et de maturation acquises dans les maisons françaises de Cognac et a acheté une ferme en plein cœur de la région de canne à sucre brésilienne pour y implanter une distillerie dans la plus pure tradition, par analogie avec les dis-tilleries de whisky écossaises, c’est-à-dire en utilisant des alambics de distillation en cuivre. Fort de ses origines françaises, il a également traité l’ingrédient de base de la Cachaça, la canne à sucre, selon la tradition, avec les raisins de cuve. Les cannes à sucre sont coupées sur les plantations situées autour de la distille-rie. Seul le centre de la canne est pressé dans les trois heures au sein de la distil-lerie. De la levure est ajoutée au jus ainsi obtenu, qui connaît alors un temps de fermentation de 15 heures. Suivent alors trois distillations au cours desquelles, tout comme pour le whisky, le cœur du distillat ou « middle cut », est utilisé. Le spiritueux est ensuite mis dans des fûts de cognac français XO pour une maturation minimale de 6 mois. Ces fûts du Limousin uniques, expédiés de France, confèrent une douceur et une fnesse que l’on ne retrouve chez aucune autre Cachaça. Ensuite, la Cachaça Leblon est mixée de manière très consciencieuse jusqu’à l’obten-tion d’un mélange harmonieux et consistant. En raison du coût de cette manière artisanale de travailler exigeant une forte utilisation de main-d’œuvre, la Cachaça Leblon a été mise pour la première fois sur le marché américain en 2007, et seulement deux ans plus tard, en 2009, sur le marché intérieur du Brésil. Grâce au succès sans cesse croissant des mixologistes de

haut niveau ou des maîtres dans l’art de préparer des cocktails comme Manuel Wouters, Fillippo Baldan et Olivier Jacobs - pour n’en nommer que quelques-uns - des spécialistes qui ne souhaitent utiliser que les meilleurs ingrédients, après les États-Unis, la Cachaça Leblon commence à présent à connaître un réel engoue-ment en Europe. En Belgique, la Cachaça Leblon ne pouvait autrefois être obtenue qu’au compte-gouttes dans des boutiques en ligne internationales. Cependant, depuis le 19 mars, Alcobrands est devenu l’importateur offciel de ce produit de qualité.

La Caïpirinha doit en principe être créée individuellement étant donné la diffcul-té de verser dans les différents verres la même quantité d’ingrédients au départ du grand récipient dans lequel a été fait le mélange. On commence par découper en petits morceaux le citron vert que l’on place dans le verre. Puis, on y ajoute en-suite, selon son goût, une ou deux cuil-lères à thé de sucre. Les citrons verts sont ensuite pressés dans le verre de manière à ce que le jus se mélange avec le sucre. Pour cela, il existe des ustensiles en bois spécifques, également appelés « basto-nete » ou « pilão ». Enfn, on place les gla-çons (ou la glace pilée) dans le verre et on y rajoute pour terminer 20 à 50 millilitres de Cachaça.

La Caïpirinha est servie dans des verres bas et larges, qui facilitent le mélange. Pour compléter le tout, une ou deux pailles courtes sont ajoutées.

Une à deux fois par an, Cubacigar qui importe les cigares cubains développe en collaboration avec Habanos, la socié-té qui produit les Havanes, des éditions exclusives pour le marché du BENELUX. La sélection réalisée par Cubacigar ne peut s’effectuer que dans des marques moins connues en dehors de par exemple, Cohiba, Montécristo, Partagas. A ce jour, 5 «exclus» produits en quantité limitée et que l’on ne peut donc pas trou-ver sur notre marché ont été proposés: le Ramon Allones Gran Robusto ( 2007), le Punch Royal (2009), le Bolivar Fabuloso (2009), le Fonseca N°4 (2010) et le Juan Lopez N°3 ( 2010). Cette année pour la première fois un Habano exclusivement pour la Belgique et le Luxembourg est dis-ponible depuis la mi-février. Le choix s’est porté sur une marque plus confdentielle, créée en 1855 et riche d’une longue histoire, qui se révèle être une véritable perle, La Gloria Cubana Belux N°1. La vitole sélectionnée pour cette édition est le Genios, qui jusqu’à ce jour n’était fabriquée que pour le Cohiba Maduro Genios. Conditionnée en caisse de bois de 10 unités, sa production a été limi-tée à 3.500 boîtes numérotées. Toutes les vitoles de la marque sont fabriquées avec des feuilles de tabac provenant de la région de Vuelta Abajo et sont «total-mente a mano, tripa larga» (faits main, tripe longue). Si vous disposez de moins d’une heure pour jouir de votre vitole, La Gloria Cubana est une excellente option. D’intensité moyenne, il séduira les ama-teurs de cigares marqués par la fnesse, sa combustion est impeccable et gra-duellement il monte en force sans pour autant atteindre les sommets de la puis-sance. Une vitole à conseiller aux nou-veaux affcionados. La boîte élégante est une bonne idée de cadeau. Dimen-sion: Cepo 52; diam: 20,6mm; longueur: 140mm; prix: 15,30 €