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Par Louis Havaux

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C‘est à Claire Thomas-Chenard, qui s’est im-posée, avec succès, dès son arrivée au Châ-teau Larmande, que La Mondiale confe la di-rection de tous ses vignobles. Une consécra-tion pour cette jeune œnologue et son équipe féminine nouvellement installée au Château Soutard. Découvrez avec nous, chronologi-quement les étapes de ce challenge réussi.

Le Château Larmande

Acheté en 1990, Larmande était connu par la personnalité et le dynamisme de son pro-priétaire : Jean Méneret, qui, avec de faibles moyens avait positionné son château parmi les meilleurs de son appellation. Issu d’une des plus anciennes familles de Saint-Emi-lion, Président-Fondateur de l’Association des Grands Crus Classés, membre actif dans la Ju-rade, il était devenu par ses voyages l’ambas-sadeur des vins de Saint-Emilion en Belgique. Le vignoble de 25 ha, d’un âge moyen de 30 ans, se divise en trois secteurs (15% argilo-calcaire, 70% sables anciens, 15% argilo-sili-ceux) avec un encépagement de 65% de mer-lot, 30% de cabernet franc et 5% de cabernet sauvignon. Ce n’était pas évident de succéder à Jean Méneret, aussi le véritable envol a lieu en 2000, lorsque Claire prit la direction du domaine en valorisant ce terroir par des inno-vations tous azimuts, des audits pour modifer le travail des sols, localisation des parcelles, drainages, arrachages, replantations, viticul-ture raisonnée, vinifcations parcellaires dans un chai moderne depuis 2003. . «Tout notre travail sur le vin est réalisé dans le but de préserver les arômes de fruit, pour obtenir un vin rond en bouche et de conserver toute l’élégance du terroir», nous dit Claire qui a reçu les moyens nécessaires pour réaliser ses attentes.

On peut apprécier aujourd’hui cette évolu-tion, notamment en dégustation où Larmande après quelques années semble atteindre un haut niveau, en fonction de son terroir. Il est pourtant moins bien situé que celui, privilégié de Soutard. Mais ici comme plus tard à Sou-tard, le même le travail de base a été effectué avec rigueur. Le Cadet de Larmande est le se-cond vin du château.

Le Château Grand Faurie La Rose

Ce Saint-Emilion Grand Cru a été acheté en 2005. Agrandi à 6,5 ha grâce à un fermage de 2 ha. Les vignes d’un âge moyen de 30 ans sont situées en pied de côte sur un terroir de sables sur argiles, il comprend : 82% de merlot, 10% de cabernet franc, 8% de caber-net sauvignon. Cette petite propriété bénéf-cie des mêmes attentions que pour les autres châteaux : Soutard et Larmande. Pendant les vendanges de 2011, nous avons pu le consta-ter, notamment avec l’installation d’un «tri op-tique», pour contrôler la qualité des baies, à la réception de la récolte. Le château s’appa-rente à une belle demeure bourgeoise, pleine de charme et entièrement restaurée comme maison d’hôtes.

Le Château Soutard

Le Château avec celui de Figeac, est l’un des plus prestigieux de Saint-Emilion. Son histoire nous conte une situation émou-vante, propre aux propriétés familiales, où les héritiers vivants en dehors du domaine savent qu’en cas de vente, le foncier leur assure un énorme pactole. En cas de désaccord, le «pri-vilégié» qui vit dans les vignes ne pèse pas bien lourd. Ce fut le cas (mal) vécu, en 2006, par François des Ligneris, «l’électron libre»

Les châteaux du groupe

«La Mondiale» à Saint-Emilion

Un équipage féminin, de choc et de charme, pilote le

nouveau «vaisseau amiral» du groupe : le Château Soutard

C’est une fotte imposante de quatre bâtiments qui a jeté l’ancre sur la rive droite Saint-Emilionnaise. Son armateur, le groupe mutualiste d’assurance AG2R-La Mondiale s’est investi depuis plus de vingt ans dans cette épopée. La première escale de cette belle aventure débute en 1990 par l’achat d’un Grand Cru Classé, qui était arrivé, à cette époque, parmi les plus belles réussites de Saint-Emilion : le Château Larmande. Ensuite en 2005, c’est l’acquisition d’une petite propriété voisine, le Châ-teau Grand Faurie La Rose, un Grand Cru. En 2006, c’est la cerise sur le gâteau avec l’achat du célèbre Château Soutard (un autre Grand Cru Classé). Enfn, toujours dans un proche environ-nement, La Mondiale achète en 2009, un nouveau Grand Cru Classé, le Château Cadet Piolat, et possède depuis, au total, 55 ha en propriété à Saint-Emilion.

Claire Thomas-Chenard, un challenge permanent !

Fille d’une famille d’ingénieurs chimistes et d’œnologues, depuis quatre généra-tions, elle entre à La Mondiale, comme œnologue stagiaire en 1998, puis devient chef d’exploitation au Château Larmande et se distingue rapidement dans ce monde du vin où la femme n’a pas tou-jours été acceptée à sa juste valeur. Fort heureusement cet ostracisme n’est plus de mise dans les vignobles. On ne change pas une équipe qui gagne, on la renforce car Soutard est un domaine particulier qui se mérite et dont l’histoire se poursuit. Devant l’ampleur de ses responsabilités Claire s’entoure d’une maître de chai mo-tivée et compétente : Véronique Corpo-randy. Dans le trio de tête, Aymone Fabre anime avec talent et efcacité, la commu-nication et le développement avec une priorité pour l’accueil dans les propriétés. Dans cette équipe où les hommes sont bien intégrés, Francis Bellet a la responsa-bilité des vignes.

La vie de Claire, maman de deux jeunes enfants, est un chalenge exigeant mais passionnant qui évolue au gré de ses res-ponsabilités et de ses performances. Elle a une étonnante capacité, pour s’adapter avec sérénité à tous les imprévus qu’elle rencontre pour rendre à Soutard ses lettres de noblesse tout en maintenant avec rigueur le cap des autres châteaux. Si Claire est exigeante, elle n’est ni auto-ritaire, ni intraitable. Elle garde en toutes circonstances, son sourire et son charme féminin.

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