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Bordeaux 1 er Cru: Un projet ambitieux mais bien entendu controversé

Depuis quelques années, les responsables ré-féchissent à une nouvelle segmentation qua-litative pour récompenser les meilleurs. Créer une nouvelle dénomination « Bordeaux 1 er Cru » est, en effet, devenu un vrai challenge. Transformer la catégorie « Bordeaux Supé-rieur » en « Bordeaux 1 er Cru » permettrait de donner une meilleure reconnaissance aux meilleurs. Cependant, ce projet est loin de faire l’unanimité et, ce concept judicieux et ambitieux, se heurte à de nombreuses contes-tations aussi bien au niveau de l’INAO Paris que parmi les AOC bordelaises voisines.

Le millésime 2009

C’est un millésime unique, riche et réus-si partout en Gironde. Ses conditions clima-tiques parfaites, une récolte sous les meil-leures conditions en ont fait un millésime de légende. Cependant beaucoup de vigne-rons ont dû se débattre avec des maturités ex-trêmes et donc des degrés élevés. Bien enten-du, le monde entier a été au courant très rapi-dement et les prix se sont envolés, du moins chez les ténors qui évoluent aujourd’hui da-vantage dans l’univers du luxe que celui du vin. Cependant, les grandes réussites sont particulièrement nombreuses et méritent un réel intérêt.

Quelques chiffres…

Pour le millésime 2009, l’AOC Bordeaux rouge a été produite sur 38489 ha soit 70% de la superfcie totale des Bordeaux –B. Su-périeur. L’AOC Bordeaux Supérieur sur 11733 ha soit 21% et Bordeaux Clairet et Rosé prove-nant bien entendu des raisins rouges sur 4724 ha soit 9% de la production.

La commercialisation est assurée à l’export pour 33% des volumes produits.

Pour l’AOC Bordeaux rouge: 1. Allemagne (21% ), 2. Chine (15% ), 3. Belgique (11% ), 4. Grande-Bretagne (10%) et 5. Japon ( 9% ). Pour les Bordeaux Supérieur: 1. Chine (15%), 2. Belgique (14%), 3. Etats Unis (12%) et 5.Allemagne (10% ).

La Chine, en quelques années, est arrivée à se hisser sur le podium des pays exportateurs. Une incroyable ascension qui a demandé aux interlocuteurs bordelais une remise en question signifcative, à mettre à leur crédit d’hommes d’affaires avisés…

La sélection présentée n’a pas été simple à déterminer… Nous avons donc tenu compte uniquement des résultats de la dégustation organisée le 27 août dernier. Chaque jury, au nombre de six, était constitué de quatre dégustateurs qui ont dégusté près de 150 vins bien entendu ano-nymement.

Les vins et producteurs notés représentent donc les meilleures notes obtenues. Méritants parmi les plus méritants, les trois premiers de chaque jury ont obtenu les Bac-chus tant convoités octroyés par le Comité Belge de la Dégustation.

Trois pour un premier de ju-ry, deux pour un deuxième et un pour un troisième récompensent donc les meilleures notes obtenues par jury.

Une Primeur: la segmentation des vins par famille gustative…

Bien entendu, dans les deux appellations pré-sentées, les vins sont fonction de multiples paramètres mais aussi des hommes qui les

produisent en premier lieu. Nous avons donc pensé, à l’initiative des responsables de la production, donner une indication gustative simple et concrète du type de vins à l’usage du consommateur. Chacun des vins sera donc mentionné dans une des familles suivantes: Bordeaux ou Bordeaux Supérieur Charnu – Epicé – Souple mais aussi Boisé Charnu – Boi-sé Epicé – Boisé Souple.

Lors du salon Megavino, sur l’espace des Bor-deaux – Bordeaux Supérieur (Stand: 3411), les vins ayant obtenu des Bacchus seront pré-sentés à la dégustation aux visiteurs. Selon les différentes familles distinguées par les dé-gustateurs du Comité Belge de la Dégusta-tion. Une approche oenophile intéressante et ludique qui ne manquera pas d’alimenter les commentaires…

Merci aux dégustateurs belges mesdames In-ge Nelis, Rita Tweepenninckx et messieurs Luc Geiregat, Marc Van Hellemont, Stéfaan Ven Den Abeele, Jacques Hulsbosch, Roger Liégeois, René Couvreur, Jacques Despert, Jacques Mauquoy, Bruno Van Geysehem, Guy Masco, Jacques Hainaut, Erik Devos, Marc Roisin, Bernard Sterckmans, Alain Vercou-ter, Alex Bovri, Dirk Rodriguez et Louis Ha-vaux qui entouraient la délégation bordelaise constituée de madame Catherine Alby et mes-sieurs Bernard Farges, Remy Garuz, Marc Mé-deville et Jonathan Ducourt.

Les Bordeaux et Bordeaux Supérieur sont des Bordeaux abordables qui réjouissent le quoti-dien et démocratisent une certaine culture du vin. Leur qualité, en constant progrès, asso-ciée à des prix raisonnables, permet à chacun d’accéder au monde des vins de Bordeaux. Ne modérez donc pas votre plaisir…