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36 VINO ! | N°1 | FÉVRIER - MARS 2014 36

Vino! | n°1 | féVrier - mars 2014

marketing

Flash back sur 2013: où en est le marché du vin en Belgique ?

Sur base des chifres des panels GFK, (panels consommateurs), on réalise à quel point les professionnels du vin ont dû être créatifs et proactifs ces dernières années pour développer leur business et leurs ventes. Les chifres démontrent, en efet, que le volume total de vente de vin n’a plus progressé depuis 2006. C’est en 2006 en efet qu’on a mesuré le plus haut volume de vente de vin avec 179 millions de cols (sans On Trade, sans bulles).

Qu’en est-il de 2013 ? Les derniers chifres disponibles, à fn novembre 2013, font état d’une baisse du marché: -4,2%. Il s’agit du pourcentage de baisse le plus élevé jamais constaté sur le marché belge ces dernières années, les panels nous ayant plutôt habitués à des variations entre -1 et + 1%.

Pas de véritable surprise pour autant

Ce qui est intéressant de constater, c’est que la plupart des professionnels s’y étaient préparés. En efet, on avait pu constater que le moral des professionnels belges était particulièrement bas (par rapport à leurs concurrents internationaux) lors du dernier baromètre Wine Trade Monitor publié par le groupe Sopexa en mai 2013 puisque seulement 27% des professionnels belges du vin interrogés pensaient que leurs ventes allaient progresser en volume en 2013. A titre de comparaison, les professionnels américains et canadiens afchaient quant à eux des taux d’optimiste de 74 et 85%. Et sur des marchés plus proches du nôtre comme les Pays-Bas et l’Allemagne, même si la prudence était de mise, on constatait quand même des pourcentages légèrement inférieurs à 50% d’optimistes. Ces chifres démontrent le professionnalisme et le fair des professionnels belges du vin qui, conscients de la situation économique, ont particulièrement bien anticipé l’évolution dumarché.

Forte augmentation des prix moyens

Le phénomène est classique et la Belgique n’y a pas échappé en 2013 mais avec une amplitude assez exceptionnelle pour notre marché

plus adapté à des variations minimes : le marché a régressé et les prix moyens ont fortement progressé.

Avec un prix moyen au col 3,62€ (prix consommateur, vin tranquille, tous canaux confondus) soit une variation de +7%, notre marché a connu la plus forte augmentation en terme de prixmoyen de ces 10 dernières années. Il est vrai que l’année 2013 n’a pas épargné les professionnels belges avec les augmentations consécutives des accises, impliquant ‘de facto’ des hausses de prix répercutées au niveau consommateur.

Changement de couleur en perspective ? Tendance «rosés»

En dehors des diférences historiques en termes de préférences de couleur de vin (on boit proportionnellement plus de vins blancs en Flandre et plus de vins rosés dans le sud du pays, en dehors de ces diférences donc, les chifres des années précédentes nous avaient habitués à peu de changement sur la répartition des couleurs de vin en pourcentage.

L’année 2013 marque donc une rupture avec les années précédentes en afchant une forte progression de parts de marché pour les vins rosés, au détriment des vins rouges et des vins blancs. Les vins rosés représentent 18% des ventes (contre 52% pour les vins rouges et 30% pour les vins blancs).

Changement de position sur le podium: l’Es-pagne a le sourire !

Longtemps devancée par l’Italie et le Chili, l’Espagne monte pour la première fois sur la deuxième marche du podium et occupe désormais la deuxième place en part de marché (8,9%), après la France et devant le Chili (3 ème ).

Avec des chifres de vente en baisse de 2% et de 0,5% pour les AOP, les vins français afchent de façon globale de meilleures performances que le marché dans sa globalité. Leur part de marché est repassée au dessus des 60%. Les vins rosés ne sont pas étrangers à cette progression. Par contre, des changements importants ont lieu entre les diférentes catégories depuis le changement de réglementation et d’appellations de l’union européenne (ex vins de pays et vins de table, IGP/vin de France, IGP,…).

La bonne nouvelle: un optimiste plus marqué pour 2014 !

2013 a donc été une année particulièrement morose mais à en croire le WTM (cité ci-dessus), les professionnels belges sont plus nombreux à croire à une croissance de leurs ventes en 2014 (près de 50%). Espérons que, comme en 2013, ceux-ci ne se trompent pas et que le marché retrouve des couleurs en reitérant, pourquoi pas, les chifres de 2006 ! C’est le souhait qu’on formule pour cette nouvelle année 2014.

Moins de volume, plus de qualité

Par Damien De Koninck - Twitter @stratecom

Suite à la sortie du numéro spécial «VINO! Top 1000», jetons un regard sur les chiffres 2013 et tentons de déceler les dernières tendances du marché belge du vin à l’aube de cette nouvelle année.

NL

% Evolutie van de markt in vergelijking met het voorgaande jaar

(bleu) volume

(rouge) waarde

0,4%

1,2%

-0,9% -0,8%

-3,1%

3,9%

3,2%

-1,4%

1,3%

2,5%

-4,0%

-2,0%

0,0%

2,0%

4,0%

6,0%

2009 2010 2011 2012 13

% d’évolution du marché par rapport à

l’année précédente

Volume Valeurs

M A R K E T I N G

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