Page 28 - Flipbook 5-2013 FR[1]

Sud-Ouest : Somme toute, le résultat n’est pas aussi mauvais, bien que suite au botrytis, le volume des vendanges ait également été inférieur aux premières prévisions.

Languedoc-Roussillon : le beau temps des mois de septembre et octobre a permis une bonne et régulière maturation des raisins. Bien que la coulure, survenue après la foraison, ait eu un impact sur le volume des vendanges, principalement dans le Gard, dans l’Aude et dans les Pyrénées-Orientales, la satisfaction est toutefois de mise dans cette région.

Rhône : ici aussi, les vendanges ont été relativement tardives après un printemps trop frais. Heureusement, l’été (et surtout la fn de celui-ci) a été très favorable, même si les diférences par cépage et par zone se révèlent très importantes. Notons que c’est surtout la grenache qui a été victime de la coulure.

Provence et Corse : vendanger en octobre n’est pas monnaie cou-rante ! Ce sont surtout certains cépages bleus qui ont eu des dif-cultés à atteindre une maturation optimale. Cependant, l’été ainsi que les mois ensoleillés de septembre et octobre sont tombés à point nommé.

15 % de plus qu’en 2012 et le plus grand producteur

L’Italie a connu une merveilleuse année. Les premières prévisions estimaient un rendement marginal de 6% mais entre-temps, on a atteint un chifre de + 15% par rapport à 2012. Selon toute pro-babilité, 2013 comptera un volume total se situant entre 47 et 48 millions d’hectolitres. Ainsi, l’Italie se positionne en tant que plus grand pays producteur de vins, devançant ainsi largement la France. D’un point de vue qualitatif, le pays peut également se targuer d’avoir connu une merveilleuse année.

Les régions qui ont enregistré les hausses les plus spectaculaires sont les Pouilles et la Sicile (toutes deux +30 %) mais la Lombardie (+20 %), Piémont, Trente, Émilie-Romagne et la Sardaigne (toutes +15 %) peuvent également être fères des résultats obtenus. Seules deux régions présentent des chifres dans le rouge : le Latium et l’Ombrie ont en efet tous deux régressé de 20 %.

Selon l’«Associazione Enologi Enotecnici Italiani », l’année 2013 a été caractérisée par des « conditions climatiques étranges mais pas pour autant négatives ». On constate que les trois premiers mois de l’année ont afché des températures inférieures à la moyenne et ont connu de nombreuses averses. Ainsi, à Frioul, autant de pluie a été enregistrée entre janvier et mai qu’il n’en tombe généralement sur toute une année. Les autres régions italiennes n’ont pas non plus été épargnées par les grandes quantités d’eau de pluie.

Sur l’ensemble de l’Italie, il est tombé en six mois autant de précipi-tations qu’il n’en tombe généralement sur toute une année ! À partir de la mi-juin, l’été s’est installé défnitivement. Le mois d’août a été caractérisé par de grosses chaleurs et le soleil a également été au rendez-vous au mois de septembre. Le retard enregistré ayant pu être totalement rattrapé, on peut donc s’attendre à ce que les vendanges 2013 nous livrent des vins de bonne qualité.

Une année grandiose et, pour la toute première fois, le deuxième plus grand producteur

On s’attend à ce que l’Espagne atteigne cette année un volume his-toriquement élevé, devant avoisiner les 45 millions d’hectolitres. Un résultat particulièrement élevé pour un pays qui, année après année, occupe la place de troisième plus grand producteur. Cette

année, il semblerait toutefois que l’Espagne puisse s’emparer de la deuxième place, après l’Italie mais avant la France !

Ici aussi, la plupart des régions ont dû faire face à des ralentissements importants durant le printemps. Heureusement, l’été a été chaud et sec, ce qui a permis de rattraper le retard encouru.

Selon les normes espagnoles, les vendanges ont également eu lieu assez tardivement mais grâce au temps superbe de septembre et octobre – à l’exception de quelques averses dans certaines régions viticoles ayant engendré de la pourriture – elles ont toutefois été fructueuses et de qualité.

Un volume supérieur à 2012

En tant que « voisin important » de l’Espagne, le Portugal a éga-lement connu une belle année viticole. La quantité devrait osciller aux alentours de 6,7 millions d’hectolitres (chifres OIV – Organi-sation Internationale du Vin), soit 7 % de plus par rapport à 2012. Ici aussi, les vendanges ont été tardives et les conditions climatiques similaires, avec surtout une floraison tardive, suivie par un été superbe qui a su compenser en grande partie le retard encouru. La qualité semble varier selon les régions mais en règle générale, 2013 devrait laisser présager une belle année viticole.