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Baudouin Havaux - Louis Havaux - Dirk Rodriguez

C’est le gourou américain Robert Parker que le pressentait à la mi-avril 2012. Il a depuis, judicieusement, pondéré son jugement. Cependant, les 5 000 professionnels et les 250 journalistes venus pour cette semaine incontournable vous le confrmeront «Ce n’est certai-nement plus (encore !) un millésime du siècle, il n’a rien de comparable avec le fameux 2009, ni même le 2010»

VINO à Bordeaux

Bernard Sirot notre journaliste «VINO-France» accueillait Abi Duhr, notre œnologue Luxem-bourgeois, Louis et Baudouin Havaux avec un ordre de marche impitoyable.

Il nous a dispatchés, pendant une dizaine de jours, à la rencontre de plusieurs centaines de vins, dans un programme probablement inégalé à Bordeaux. Nous avons certes été accueillis avec tapis rouge, dans les châteaux de Bordeaux les plus prestigieux, mais, c’est devenu sans grand intérêt car si leur qualité est généralement hors du commun, leurs prix le sont malheureusement encore plus. Ils sont à un tel niveau qu’ils deviennent inabordables pour la plupart des amateurs. Ces quelques dizaines de châteaux, pas beaucoup plus, donnent une fausse image du marché, préjudiciable à l’immense majorité des appellations de Bordeaux.

Il faut rendre hommage à l’Union des Grands Crus de Bordeaux qui organise avec suc-cès ce remarquable rendez-vous auquel de nombreux groupements, clubs, associations diverses avec ou sans leurs œnologues-consultants se sont associés. Ils sont chaque année plus nombreux, ce qui transforme en marathon le parcours des journalistes. On y découvre des vins généralement d’un bon niveau car leurs membres sont sélectionnés avec des cri-tères plus ou moins rigoureux. VINO donne également une priorité à ces dégustations et tout spécialement à celles orchestrées par les syndicats viticoles.

Une bombe «Latour» dans la vente en primeur, cette année !

Cette « vente», unique, consiste pour les négociants d’acheter et de payer «cash» les vins, moins chers, quelques mois seulement après les vendanges. Ces vins ne seront livrés qu’après deux ans. C’est donc un pari sur l’avenir d’où l’importance de ces dégustations et de l’avis de la presse spécialisée. Théoriquement les propriétaires qui touchent rapidement leur argent sont gagnants comme les négociants qui proftent d’une diminution d’environ 30% sur le prix de la mise sur le marché. C’est de la spéculation pure et simple surtout depuis les dernières envolées des prix. Cette année, le Château Latour quitte le système, et pour cause : son 2008 s’est vendu en primeur à 150 euros, il se négocie aujourd’hui à environ 800 euros. Il n’y a pas photo !

Les autres châteaux concernés semblent aussi mettre moins de vins dans cette vente avec le risque de voir principalement le négoce de la place de Bordeaux se désintéresser de leurs vins qui n’auraient peut-être plus, pour certains, la même visibilité commerciale mondiale. On ne parle plus ici de vins, mais de gros sous. Si Vino vous en parle, il vous fait découvrir dans ce reportage, fort heureusement, d’autres Bordeaux séduisants, à des prix civilisés et tout simplement à boire par plaisir.

2011, un millésime sans aucun intérêt ?

e d i t o

«Ce n’est certainement

plus (encore !) un millésime du siècle, il n’a rien de comparable avec le fameux 2009, ni

même le 2010»

Louis.havaux@yahoo.fr

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