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« Previous Page Table of Contents Next Page »Nouvelles des vignobles
Le Chili et l’Argentine améliorent leur image en réduisant l’exportation en vrac
Une hausse des exporta-tions mondiales a été ob-servée en 2011. C’est une bonne nouvelle mais on constate de grandes diffé-rences selon les régions. Le Chili, par exemple, exporte moins en volumes mais 9% de plus en va-leurs. Cela s’explique par le fait que davantage de vin de qualité mis en bouteille est exporté et 34% de moins en vrac. L’Afrique du Sud et l’Australie exportent respectivement 7,3% et 10,9% de moins en volumes en raison de la hausse de la valeur de la mon-naie nationale. La France affche des résultats séduisants (chiffres jusqu’en octobre 2011) avec une augmentation de volumes de 3,8% et une augmentation de valeurs de 14,6%. Mais en exa-minant les chiffres plus en détail, on constate que ce sont sur-tout les Bordeaux, la Champagne et le Rhône qui enregistrent de bons résultats, tandis que des régions comme la Loire et l’Alsace voient leurs chiffres chuter. L’Espagne (chiffres jusqu’en octobre) présentent également des résultats étonnants avec une augmen-tation de volumes de 26,8% et une augmentation de valeurs de 19,3%, ce qui signife soit que le vin bon marché s’est mieux vendu soit que les producteurs ont dû baisser leurs prix. Le meil-leur score a cependant été enregistré par l’Italie avec une aug-mentation de volumes de 12,9% et une augmentation de valeurs de 13,5%. Mais c’est sans compter l’Argentine, le producteur de vin déjà qualifé par certains de « pays de l’avenir », qui a le vent en poupe et enregistre (chiffres jusqu’à septembre) une augmen-tation de volumes de 2,7% et une augmentation de valeurs de 10,8%. Une croissance expliquée par une hausse générale des prix sous l’infuence de la demande importante des États-Unis. (source : Rabobank Wine Quarterly)
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monde
australie
italie
L’arrachage des pieds de vigne serait-il trop lent en Australie ?
L’Australie serait «frus-trée» en raison d’un arra-chage trop lent des pieds de vigne destiné à réduire la production. Depuis 2009, seule la moitié des 20.000 à 30.000 hectares désignés comme super-fus a été arrachée. Après les belles années 1990, le vin australien a connu une rechute, alors qu’il avait réussi à décrocher une position de tête sur le marché britannique. Suite à la pression exercée sur le prix du vin, un plan d’arrachage a été mis en place. Depuis 2009, 14.000 hectares ont été arrachés. C’est peut-être pour cette rai-son que, ces dernières années, les vins australiens ont pu main-tenir la tête hors de l’eau en dépit de la crise fnancière. Mais de nouveaux soucis se proflent à l’horizon. En effet, vu l’irrigation plus effcace des vignobles australiens, la production a, à nou-veau, augmenté. De plus, il apparaît que le dollar australien est à nouveau très cher comparé à l’euro, le dollar et la livre. La fédération des viticulteurs d’Australie (WFA) a par conséquent décidé que, dans les années à venir, 20.000 hectares devraient encore être arrachés. Voilà qui est peut-être un peu exagéré car du côté des ventes, la réduction des stocks joue en faveur des producteurs puisque cela relance à nouveau les prix. (div)
Giulio Gambelli, le maestro du Sangiovese, nous a quittés
Giulio Gambelli, surnom-mé Bicchierino (ou «Petit verre») parce qu’il avait toujours un petit verre de dégustation à portée de main, était un des meilleurs œnologues et dégustateurs de Toscane et surtout le spécialiste absolu du cé-page Sangiovese, à l’ori-gine de grands vins toscans comme le Chianti Classico , le Vino Nobile et le Brunello . Né en 1925 à Poggibonsi, une ville de la province de Sienne, Giulio Gambelli est devenu, à l’âge de 14 ans, ouvrier de chai à Enopolio de Poggibonsi , qui était à l’époque un des plus grands établissements vinicoles de la région. Son talent pour la dégustation a été remarqué par Tancredi Biondo Santi, alors directeur de l‘hacienda, qui l’a engagé comme assistant dans son
laboratoire, où Gambelli a commencé à étudier le Sangiovese. Sur une carrière qui a couvert près de 70 millésimes, Gambelli a été consultant pour de célèbres vins toscans tels que le Sol-dera (Brunello) et le Montevertine (Radda in Chianti), deux do-maines axés sur la qualité du Sangiovese. Son action a surtout été marquée par un soutien indéfectible pour le Sangiovese, utilisé en monocépage dans les vins. Il a répandu cette croyance dès les années 1970, à une époque où l’on mélangeait encore le Chianti Classico avec des cépages blancs et où la première plantation de Cabernet, Merlot et Syrah a vu le jour. Il prétendait également que le Sangiovese dans le chianti était de moindre qualité et uni-quement axé sur de hauts rendements. Il allait d’ailleurs cher-cher hors de la Toscane les clones qu’il utilisait pour le domaine Montevertine récemment créé. Avec l’excellent vin du domaine, le Montevertine Le Pergole Torte, il a prouvé qu’il était possible de réaliser un grand vin complexe à partir du cépage autochtone de la Toscane, le Sangiovese. Quiconque a déjà goûté les vins de Montevertine pourra confrmer qu’ils ont une couleur très légère et ce, malgré l’exceptionnelle profondeur et la durée de conservation du vin. En raison de son succès et de son infuence, Gambelli a incontestablement veillé à une renaissance du San-giovese en Toscane. Actuellement, le Chianti Classico contient obligatoirement une part de minimum 80% de Sangiovese et contrairement à autrefois, 100% est à présent permis. C’est d’ail-leurs la raison pour laquelle Montevertine est un jour devenu un vin IGT et non plus Chianti Classico. Le Brunello est resté 100% Sangiovese, malgré la pression du marché pour y mélanger des cépages internationaux. Giulio Gambelli est entré dans l’éternité en tant que « il grande maestro del Sangiovese. » (dr)
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