Page 7 - Flipbook VINO FR 1-2012

Pancho Campo MW et Dr. Jay Miller , considérés comme ‘gardiens’ de Robert Parker en Espagne, sont accusés d’escro-querie. En tant que ‘gardiens’, ils décident quels vins seront en-voyés aux Etats-Unis pour être évalués par Robert Parker lui-même. L’infltra-tion de certains mails indique qu’ils ont utilisé cette posi-tion de pouvoir pour imposer à plusieurs appellations es-pagnoles (denominaciones) un paiement (des sommes de 20.000 à 40.000 euros sont mentionnées) pour une visite aux bodegas les plus intéressantes dans l’appellation. Lors de la mise au grand jour de cette pratique, le 12 dé-cembre 2011, Jay Miller a immédiatement démissionné et The Wine Advocate (média de Robert Parker) a annoncé que sa place serait désormais occupée par Neal Martin , précédemment responsable de la sélection en Afrique du Sud pour Parker.

Non seulement Robert Parker, mais également le secteur viticole espagnol et l’ Institut of Masters of Wine ont à présent un réel problème d’image. L’Espagne craint que les amateurs estiment les scores de Parker pour le vin espa-gnol peu crédibles. L’Institut pour sa part réféchit à des sanctions ou même au retrait du titre de «Master of Wine» pour Pancho Campo. Il ne s’agit d’ailleurs pas de son pre-mier délit. Au début de ce siècle, il a déjà été poursuivi par Interpol dans une affaire de chantage. (div)

Les magasins free-taxe, qui y achète encore du vin ? Une boîte de 2 bouteilles du vin supérieur Johann de Jacob’s Creek coûte, au free-taxe à Melbourne, Australie (le pays producteur du vin) 109 $, ce qui correspond à 87,20 euros. Au Delhaize, la même boîte, taxes d’importation, de transport et d’intermédiaire supplémentaire compris, coûte 56,10 euros. Mais ces diffé-rences de prix ne toucheront certainement pas l’Asiatique fortuné qui s’ennuie dans un aéroport. A Roissy-Charles-de-Gaulle, en décembre 2011, un homme asiatique dont la nationalité n’a pas été dévoilée, a déboursé exactement 49.905 euros pour cinq bouteilles. Nous devons admettre qu’il ne s’agissait pas de n’importe quel vin : une bouteille de Romanée-Conti 1995, un Margaux 2003, un Lafte-Rothschild 1982 et deux bouteilles de 1980. Il n’est d’ail-leurs pas le seul acheteur dans les magasins de vin free-taxe. Rien que dans les deux aéroports parisiens, on vend chaque année environ un million de bouteilles de vin et 400.000 bouteilles de champagne. (dr)