Page 62 - Flipbook VINO FR 1-2012

Il vient d’acheter un magasin au cœur de Nivelles pour ouvrir «Un soir, un vin» qui remplit deux fonctions : bar à vins et cav-iste. Tous les vins du «caviste» sont dé-gustés au bar avec un droit de bouchon de 8 euros, mais également au verre. Pro-chainement il proposera une petite res-tauration froide dont certains produits gourmands sont en vente (terrines, ril-lons, conftures de vins, foie gras, etc.) ou du style tapas. Egalement une gamme d’accessoires «vin». Francis Boone or-ganise aussi des ateliers dégustations à thèmes avec repas et des visites «oeno-touristiques» dans les vignobles. Ses pré-férences vont vers les vins français, des découvertes à 90%, plus quelques jo-lies bouteilles d’Espagne et d’Italie. Parmi ses coups de cœur, la bouteille la moins

Cette année, c’est chez le Traiteur Schafthuis à Dilbeek que Gérard Garoy avait orchestré la dégustation de Ber-nard Poulet, malheureusement un peu tard pour la placer dans notre n° de dé-cembre ! On notait la présente de Jean-Philippe Darcis, chocolatier, médaille d’Or au Championnat du Monde de la Pâtis-serie qui présentait des accords avec des vins… remarquables. ! Plusieurs viticul-teurs amis, depuis plus de trente ans, le fdèle, Michel Ponty de Canon-Fronsac et le médecin Belge Luc Charlier, pas-sionné et talentueux (en Roussillon de-puis 2005) qui présentait sa célèbre cuvée Majou 2006 (majorité grenache) de son Dom. La Coume Majou. Autres vins appré-

ciés : ceux du Mas Mellet (jeunes vigne-rons en Costières de Nîmes, le vin de Pays des Coteaux de l’Ardèche du Dom. Gran-geon, le Côte Rôtie «Blonde du Seigneur» et le Condrieu deux vins de Georges Ver-nay, un étonnant Chardonnay du Jura du Dom. Pignier, les beaujolais du Dom. Jean-Luc Longère et en Bourgogne le ré-puté Dom. Bertagna. Le Languedoc était en force avec ses «Mas», ceux de l’Ecriture (Pascal Fulla), Martin (Christian Mocci), Conscience (Geneviève et Laurent Vidal), Coris (Jean et Véronique Attard et Romain (Cécile Beauquel). Et La Loire ? Incontour-nable chez Poulet avec deux « grands do-maines» Henry Pellé et Saint Just (avec le fls Arnaud à la relève) et le Dom. Le Ro-cher des Violettes à Montlouis). Une idée géniale un atelier de dégustation jus de raisins. (lh)

Lorsque Sang-Hoon Degeimbre fait quelque chose, il le fait bien. C’est ainsi qu’il a été couronné comme l’un des meilleurs chefs étoilés de Wallonie (avec des clients qui viennent à 40% de Flandre). Après deux années ‘d’air frais’, le som-melier Maxim De Muynck est revenu à la place qui lui est familière. Ce retour est fêté par un menu inspiré par les vins; le chef et le sommelier s’inspirant mutuel-lement.

Une sélection du menu: les ‘snackings’: un ‘kiwître’ vert clair, accompagné d’huîtres, d’un tartare de bœuf coréen et d’un canneloni joliment dosé de gam-ba, coco et citronnelle - accompagné de Champagne Berèche - au choix le Brut Réserve ou le Chardonnay Brut Nature (base: 2007).

Nous avons opté pour ce dernier, avec un bel équilibre entre les acides frais et les fruits généreux. Les bouchées étaient suivies d’un Seapuccino et d’un superbe œuf/trufe avec du beurre noir de Carpentras. En entrée, une assiette de coquille Saint-Jacques, topinambour, daïkon et citron, accompagnée d’un Grüner Veltli-ner ‘Thal’ 2010 étonnant de Hiedler de Kamptal, minéral et sec au départ, mais gagnant en profondeur lors de la dégustation avec le plat. La perche ‘Sortie de l’Eau’ était magnifquement présentée: ce poisson cuit lentement, présenté avec sa peau, brillait comme s’il venait de sortir de l’eau. Le Verdejo 2010 de José Pariente était supérieur à sa réputation : un nez déli-cat, une large palette sur la langue et s’asséchant en fnale. L’Ishi Yaki (turbot, violette et beurre d’abricot) était le partenaire d’un viognier d’ Aurelien Chataignier de la région septentrionale du Rhône, doté d’un discret arôme d’abricot, d’une palette d’herbes aromatiques séchées et d’une légère amertume de coing. Le beurre d’abricot devait assurer l’association mets-vin, mais mon parte-naire estimait que l’ensemble était un peu trop recherché. La plat à base de viande était un généreux ‘Favori 2009 – Classique d’Hi-ver’: un superbe ris de veau, de cuisson croquante, échalotes caramélisées et jambon bellota, pour lequel Maxim nous a proposé une bouteille de Vinha Grande de Casa Ferreirinha (Portugal, Douro). Un vin particulier, avec une note d’herbes aromatiques, tout le contraire d’un Douro alcoolique, il nous rappelait plutôt un type de mencía, plus frais. Ensuite, sur le dessert (en de belles teintes orangées) ‘Orange’: potimarron, mandarine, orange et marron, un Riesling Kabinett 2010 très léger de Dr. Tanish de la Moselle alle-mande, à peine 9%d’alcool et juste ce qu’il faut de sucre résiduel. Nous avons non seulement dégusté, mais également, gorgée après gorgée, bouchée après bouchée, découvert. Toutes nos félicitations au chef et au sommelier. (dr). Info www.airdutemps.be