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Chaque année, on entend les mêmes rengaines sur les « primeurs » généralement par ceux qui ne les ont même pas goûtés !

Cependant, soyons bien clairs: Oui, on les boit beaucoup trop jeunes, avec des fermentations malolactiques pas toujours terminées, pour des vins instables qui ne sont que des échantillons à vérifer lorsqu’ils seront sur le marché dans deux ans. A cela nous répondons que notre équipe les déguste et suit régulièrement leur évolution. Ces rencontres nous donnent une idée assez précise de la qualité du millésime de Bordeaux dans les appellations des plus prestigieuses et celles plus modestes… que l’on boit habituellement.

A vrai dire, nous nous attendions au pire et sincèrement, il y a d’heu-reuses surprises, notamment dans les vins blancs secs et liquoreux. Certes c’est un millésime inégal et difcile, avec une nature souvent détestable. Sans le savoir-faire actuel des bons vignerons, le talent des œnologues « assembleurs » et les moyens techniques, il y a une trentaine d’années, on aurait parler de catastrophe.

Les vins de l’Union des Grands Crus de Bordeaux à qui l’on doit cette remarquable initiative, ceux du nouveau Grand Cercle des Vins de Bordeaux (Rives Droite et Gauche), ceux des « consultants stars » comme Michel Rolland, Stéphane Derenoncourt et Hubert de Boüard ainsi que l’une ou l’autre association, qui eux, ont déjà efectué une sélection d’admission parmi leurs membres, ils sont souvent les meilleurs aussi en 2013. Ils ont pu prendre les mesures rigoureuses indispensables mais avec une perte généralisée de plus ou moins 50% de la récolte. La grande majorité des producteurs qui n’ont pas les ressources fnancières des « grands » seront eux en difculté. Le Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux (110 châteaux), Olivier Bernard a estimé : « Environ la moitié des 50 crus les plus connus parmi les 240 châteaux produisant des grands crus de Bordeaux devraient baisser leurs prix de 20 à 30% ». Il est certain que les acheteurs attendent une diminution sensible pour l’assemble des propriétés.

… rappelons que les 1987, 2002 et 2007, ont été eux aussi dénigrés à leur sortie et sont devenus des vins agréables, élégants, fruités et recherchés dans la restauration. Ce 2013, sera un millésime pour les Belges… à boire sans trop attendre, plus léger avec moins d’alcool. Avec Bernard Sirot et notre œnologue Abi Duhr, nous avons sélec-tionné des vins de plaisir.

L’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV) a présenté à Paris le 13 mai dernier son rapport annuel sur les évolutions et ten-dances du marché du vin.

Les États-Unis sont devenus en 2013 le premier marché intérieur mondial en volume avec une consommation de 29.1 millions d’hl de vins consommés (hors vermouth et vins spéciaux). La France accuse une baisse de 2,1 millions d’hl (sur 28.1 millions d’hl), l’Italie de 0,8 millions d’hl (sur 21.7) et l’Espagne de 0,2 millions d’hl (sur 9.1). En Belgique et au Luxembourg (les données ne sont pas séparées), cette baisse n’est que de 0,07 millions d’hl (de 3,13 à 3,05). Hors Europe, les principaux pays d’Amérique du Sud (Argentine, Chili et Brésil) ainsi que l’Afrique du Sud enregistrent en 2013 une consommation en légère progression.

Côté commerce, les vins en bouteille représentent 71% des ventes totales, les mousseux s’adjugeant 20% du chifre d’afaires total bien qu’ils ne représentent que 6,6% du volume total. Les trois principaux pays exportateurs sont la France (7812,1 millions d’euros), l’Italie (5005.0 millions d’€) et l’Espagne (2.466,9 millions d’€).

A l’importation, l’Allemagne est le premier importateur mondial en volume de vins, suivi par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, puis la France. La Belgique est le 9ème importateur mondial en volume et le 10 ème en valeur fnancière. Les Belges importent 27.4% de vins mousseux, 63.4% de vins tranquilles en bouteille et 9.2% de vins en vrac ou en condition-nement de plus de 2 litres. (mv)

La vente en primeur consiste à acheter à l’avance et en première tranche des vins avec un rabais (d’environ de 30%) sur le prix nor-mal en se basant sur des articles ou sur le conseil de professionnels. La livraison ne se fera qu’après environ 18 mois, mais le paiement immédiatement. Cette transaction permet au producteur d’amé-liorer rapidement sa trésorerie et théoriquement à l’acheteur de faire une bonne afaire. Pour ce dernier il ne le saura vraiment que dans les prochaines années.

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