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Grappillé

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Les Grands Crus prêchent la fn des prix ‘arrogants’

« Bordeaux a été ‘arrogant’ dans l’établissement de ses prix, tout comme dans son timing l’an dernier,» souligne

Christophe Salin , directeur général de Château Lafte-Rothschild dans la presse anglaise. Le moment est bien choisi, bien entendu: 2011 n’est aucunement comparable aux millésimes 2009 et 2010 à Bordeaux. «Le marché com-pare les dernières vendanges à celles de 2008 et espère que les prix seront également ramenés au niveau de cette année. C’est la seule manière de ressusciter l’intérêt des personnes qui apprécient véritablement le vin,» dit également le directeur Berry Bros . D’après ce qu’on dit, pour une fois, Bordeaux est d’accord avec les acheteurs anglais et américains. Vu la crise mondiale, 2011 ne sera pas une année aisée à vendre. Le consommateur ne doit cependant pas se faire trop d’illusions en ce qui concerne la ‘forte diminution de prix’ annoncée. A Londres, un prix de vente de €500 (€400 auprès du négoce) pour un 1er GCC est considéré comme réaliste, car il représente une diminution de 20%. La raison principale de la diminution du prix est bien entendu les prix plus bas offerts en Chine pour le millésime 2008. Le prix d’une bouteille de Château Lafte a chuté de €1.400 à €700. La Chine est actuellement moins à la recherche de bordeaux de pointe et dirige son attention vers d’autres terroirs de pointe tels que la Bourgogne, le Rhône, la Napa Valley et les vins du monde.

Hubert de Vilaine du Domaine de la Romanée-Conti parle également d’une «politique stable des prix» dans Decanter, en d’autres termes, moins soumise à la spéculation. Il suggère ainsi qu’il n’augmentera pas le prix de son 2009, un millésime consi-déré comme exceptionnel dans les vins rouges, par rapport aux millésimes antérieurs, de qualité inférieure. (div)

Le «vin idéal» a un autre goût à Berlin qu’à NewYork

Les organisateurs de Prowein ont commandé une étude auprès de la société Wine Intelligence en vue de défnir les différences de perception d’un ‘vin idéal’ entre les différentes cultures. Des diffé-rences peuvent exister, non seule-ment en matière de goût, au sens strict du terme, mais également en matière de teneur en alcool, de prix, d’emballage, etc. Les consom-mateurs des pays tels que la Chine, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont été interrogés. On trouve un point com-mun: dans tous les pays, on préfère les teneurs en alcool moins élevées. 10,5% est généralement considéré comme un maxi-mum, un point étonnant, car il est quasiment impossible de produire un vin de qualité avec une teneur en alcool aussi faible. En Angleterre, les jeunes consommateurs sont plus demandeurs de niveaux d’alcool bas que leurs compatriotes plus âgés. Dans divers pays, le pays d’origine est considéré comme indication la plus importante sur une étiquette. Dans tous les pays consom-mateurs, le vin favori provient de la France . Au Royaume-Uni, l’Australie occupe la deuxième place. En Chine, le Chili occupe la deuxième place en ce qui concerne la perception, mais cela ne se vérife pas dans les chiffres de vente. Le vin biologique est très en vogue. 68% des amateurs chinois estiment que leur vin idéal est un vin bio, contre 67% des Allemands, 42% des Amé-ricains et à peine 34% des Britanniques interrogés. Les Belges savent déjà que la préférence de couleur diffère fortement en fonction de la région de consommation. En Flandres, le blanc est préféré, en Wallonie, la tendance est au rosé. D’un point de vue mondial, la préférence va vers le vin rouge, mais les diffé-rences régionales sont énormes. En Chine, 79% préfèrent le vin rouge, en Allemagne, 57%, aux Etats-Unis 49% et au Royaume-Uni 44%. Le vin blanc occupe partout la deuxième place, à l’ex-ception de la Chine, où l’on préfère le rosé . Pour la fermeture des bouteilles, on constate que partout, le bouchon traditionnel conserve la préférence, à l’exception du Royaume-Uni, où on préfère les capsules à visser si pratiques. (div)

Le label bio AB bientôt supprimé par l’UE ?

Il s’avère que le vin bio n’existe pas en Europe, pour la simple raison que les états membres ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur sa défnition. Nous devons donc nous contenter de l’indication ‘raisins issus de l’agriculture biologique’. Cependant, ces vins peuvent porter en France le logo AB (Agriculture Biologique, certifé par Ecocert), suggérant qu’il s’agit d’un vin bio. L’Europe n’est pas d’accord, car dans le secteur viticole, la vinifcation peut être réalisée de manière classique, donc entre autres sans limitation de l’utilisation de sulfte.

La bonne nouvelle est que l’Europe veut rapidement instaurer une nouvelle réglementation pour le vin bio. La motivation de la commission européenne est évidente. Les Etats-Unis sont parvenus à rédiger, en un an, une réglementation univoque pour le vin bio, avec des limitations strictes pour l’utilisation de sulfte. L’exportation du vin européen est donc menacée. Tout comme la vente de vin bio français: si le logo AB est effectivement supprimé, les magasins bio des coopératives ne pourront plus vendre de vin (français) à partir du 31 août. Last Minute: le commissaire Dacian Ciolos informe dans une déclaration qu’un accord a été conclu pour autoriser l’appellation «vin biologique» à partir des vendanges 2012. Un des points clés de la nouvelle réglementation serait la diminution du taux de sulfte de 30 à 50mg/l. (dr)

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